MÉDICIS (LES)

MÉDICIS (LES)
MÉDICIS (LES)

Dans le monde de la Renaissance, où les brillantes destinées familiales ne manquent pas, l’histoire des Médicis est pourtant exceptionnelle. Alors que des condottieri, un Sforza, un Montefeltre, un Malatesta, se taillent des principautés ou s’imposent par la force à la tête des États, les Médicis, qui n’ont jamais tenu l’épée, ont connu une réussite de marchands, avec des moyens de marchands. L’argent leur vaut la considération; leur habileté et leur opportunité, une clientèle personnelle; la chance fait le reste. Chassés en 1494, de nouveau provisoirement au pouvoir en 1512, puis pour deux siècles en 1530, leur rétablissement très rapide étonne aussi: en deux générations, ces marchands ont pris l’allure de princes, et ils l’ont fait avec assez d’aisance pour se faire admettre par les princes eux-mêmes. Cent ans après leur entrée, à la sauvette, sur la scène politique, un pape et un empereur s’entendent pour les réinstaller au pouvoir, avec les titres prestigieux de duc (1532) et de grands-ducs (1569). Puis leur étoile pâlit, malgré des mariages brillants et d’incontestables réussites locales. Leur destinée rejoint celle des autres princes italiens dont les forces, même réunies, sont incapables d’infléchir une politique qui, pour l’Italie, se décide ailleurs. Leur disparition passe inaperçue.

Une «consorteria» parmi d’autres

Les Médicis sont originaires du Mugello, large bassin trouant les Apennins à une trentaine de kilomètres au nord de Florence: c’est là surtout qu’est rassemblé le patrimoine de la famille. Mais, au XIIe siècle, ils s’installent à Florence, et dès le XIIIe participent à la vie politique et économique de la cité: le premier Médicis identifié, un certain Bonagiunta, est membre d’un conseil communal (1216), et il a des parents qui pratiquent en 1240 le prêt d’argent. Mieux connue au XIVe siècle, la famille apparaît comme une de ces vastes consorteria – ensemble des descendants en ligne masculine d’un même ancêtre – qui tiennent le haut du pavé. Les Médicis sont nombreux puisque l’on trouve trente-deux chefs de famille du nom sur une liste fiscale de 1343, largement possessionnés en ville et à la campagne, engagés dans la banque et le commerce – ainsi, une compagnie bancaire Médicis fonctionne de 1300 à 1330 –, fréquemment associés au gouvernement (vingt-huit fois ils accéderont à la seigneurie, de 1291 à 1343). Par mariage, ils s’unissent aux meilleures familles, comme les Rucellai, les Cavalcanti, les Donati. Cependant, ni par leur activité ni par leur influence, les Médicis ne sont au premier rang. Leurs affaires manquent de continuité, si bien qu’après 1330 deux d’entre eux seulement se consacrent au commerce, les autres travaillant plutôt, surtout après 1350, à accroître leur patrimoine foncier. Leur fortune s’en ressent: à en juger par les registres fiscaux, un seul d’entre eux est vraiment riche, encore ne vient-il qu’au seizième rang dans l’échelle des contribuables en 1364. Les autres sont perdus dans la masse ou franchement pauvres. Turbulents, vindicatifs, ils sont redoutés et peu aimés. Aussi leur rôle politique est-il en définitive médiocre. Nombreux dans les postes recrutés par tirage au sort comme la seigneurie, ils n’obtiennent que rarement les charges électives, telles les ambassades, et ne font jamais figure de chefs dans les conseils.

Des hommes riches et influents (1360-1429)

En acquérant pour leur propre compte l’un la notoriété politique, les deux autres la vaste fortune qui manquaient toutes deux jusque-là à la famille, trois hommes, Salvestro di Alamanno, Vieri di Cambio et Giovanni di Bicci, vont ouvrir à leurs descendants la route du succès. Depuis les années 1360, seul de sa famille, Salvestro participait avec autorité aux conseils de la République. Il y représentait l’opposition au pouvoir dominant des grandes familles guelfes groupées dans la parte guelfa . Profitant du désarroi qui suivit en 1378 la longue guerre contre le pape (1375-1378), il attaque violemment ses vieux ennemis politiques guelfes et fait passer une loi visant à abaisser les plus vulnérables d’entre eux, les magnats. L’agitation déclenchée par cette initiative devait servir d’amorce à la révolution des Ciompi (1378-1382). Malgré la modeste envergure du personnage, son effacement pendant la crise et les réticences de la plupart des Médicis, lesquels participent en masse à la réaction anti-Ciompi après 1382, le nom de Médicis devait rester associé à cette épopée dans l’esprit du peuple.

Quant à Vieri di Cambio, sa réussite se dessine dès les années 1350. Il est alors engagé dans des trafics financiers, il a formé une société de banquiers. Ses affaires se développent avec régularité pendant quarante ans. Vers 1380, sa banque est l’une des plus importantes de la ville et dispose de filiales à Rome, Gênes, Bruges, Venise.

La réussite, enfin, de Giovanni di Bicci, le père de Côme, tient d’abord à celle de Vieri di Cambio. Vieri s’est associé divers membres de sa famille, parmi lesquels, avant 1390, un lointain cousin, Giovanni. L’ascension du nouvel associé est rapide. En 1390, il dirige la filiale de Rome, qui devient indépendante en 1393. En 1397, il revient à Florence où il prend la relève de Vieri. À sa mort, en 1429, la société qu’il dirige, avec ses filiales à Rome, Venise, Naples, est encore plus solide qu’à la fin du XIVe siècle. C’est aussi un habile politique. Depuis 1390, les Médicis ont été entièrement éliminés de la scène politique par les familles installées au pouvoir depuis 1382 et qu’effraye le passé des Médicis et leur turbulence. Sans coup d’éclat, grâce à sa richesse et à sa modération, il va regrouper autour de lui, à défaut d’une famille discréditée, un véritable parti de citoyens hostiles aux familles dirigeantes et dévoués à sa personnalité. Des partisans fidèles, un préjugé favorable dans le peuple, une grosse fortune: tous les atouts progressivement acquis par les Médicis sont réunis entre les mains de Giovanni qui les a multipliés.

Seigneurs de Florence (1429-1530)

À la suite d’une guerre malheureuse contre Lucques, en 1433, et de l’institution du cadastre en 1427, réforme fiscale nécessaire mais contestée, l’oligarchie au pouvoir est ébranlée, ses chefs, les Albizzi, déconsidérés, exilés. Le fils de Giovanni di Bicci prend le pouvoir sans coup férir. Dès lors, la destinée des Médicis se confond pendant soixante ans avec celle de Florence que Côme († 1462), Pierre († 1469), Laurent († 1492) et Pierre (chassé en 1494) gouvernent successivement.

À sa mort, Giovanni laisse un patrimoine considérable: terres en Mugello, maisons en ville, rentes sur l’État, participation majoritaire à une compagnie commerciale et bancaire de premier plan. Côme consolide cet héritage, en particulier la compagnie commerciale; à son apogée, celle-ci contrôle dix filiales à Rome, Venise, Naples, Pise, Milan, Genève, Lyon, Avignon, Bruges, Londres, et deux ateliers de tissage de laine et de soie. Elle fait commerce de tout, et en particulier d’argent, qu’elle prête aux grands, aux princes, aux rois. Son capital social, en 1451, est de 72 000 florins. Chef avisé, Côme s’entoure de collaborateurs de valeur, comme Giovanni di Benci, qui tiennent les fils de ce réseau compliqué. Il lui reste du temps pour gouverner, construire le couvent Saint-Marc, l’église Saint-Laurent, le palais familial de la via Larga, rassembler des bibliothèques, comme la sienne ou celle de Saint-Marc, stimuler par ses conversations et ses commandes les artistes, tels Brunelleschi, Gozzoli, Lippi, Donatello, et les hommes de lettres, tel Marsile Ficin, se comporter en homme d’État et en mécène sans jamais abandonner pourtant l’allure et le ton du marchand.

La personnalité de Pierre le Goutteux, au pouvoir pendant cinq ans, est éclipsée par celles de son père, Côme, et de son fils aîné. Ce dernier, Laurent, dit le Magnifique, n’a pas l’envergure de son grand-père. Faute d’attention, faute d’intuition, il laisse péricliter la compagnie familiale dont les filiales de Londres, Bruges et Lyon font faillite l’une après l’autre après 1478. Son mécénat manque d’ampleur: les artistes de sa génération, comme Alberti, Ghirlandajo ou Botticelli, sont soutenus par les familles de son entourage, très peu par lui. Il est dur, cynique, insensible aux misères qui l’entourent. Cependant, il se meut à l’aise dans les milieux littéraires, les anime, et ses œuvres, poésies diverses, odes, stances, laudes sont d’un écrivain et d’un poète. Né pour le pouvoir, il se sent de plain-pied avec les princes qui l’entourent et le traitent comme un pair. Sa cour, toute en réceptions, en fêtes, est celle d’un prince. Par son mariage et celui de son fils, il s’apparente à la plus ancienne noblesse romaine, celle des Orsini, et par celui de sa fille, au pape. L’élévation au cardinalat de son dernier fils, Jean (1489), à quatorze ans, marque le sommet de l’ascension sociale de cette famille de marchands. Rappelons enfin qu’il participe toujours plus directement au pouvoir en créant, après 1470, à côté de la seigneurie républicaine, une seigneurie parallèle dont il fait lui-même partie. À sa mort, son régime est ébranlé, mais son prestige personnel reste intact.

La venue en Italie du roi de France Charles VIII est fatale au pouvoir du fils de Laurent, Pierre, chassé de Florence en 1494, mais non pas à sa famille. Les Médicis conservent des partisans dans Florence, à l’extérieur toutes les filiales n’ont pas fait faillite. Même exilés, les Médicis sauvent une partie de leur fortune. Les princes voisins les traitent en égaux: Julien, le frère de Pierre, est accueilli en 1494 à la cour d’Urbino et, quelques années plus tard, il épouse Philiberte de Savoie, tante de François Ier. Mais Rome est leur meilleur appui, d’autant plus qu’en 1513, puis en 1523, les cardinaux Jean et Jules de Médicis sont successivement élus papes sous les noms de Léon X et de Clément VII. Cela explique leur rapide retour au pouvoir: en 1512, ils se réinstallent à Florence pour quinze ans. Laurent, duc d’Urbino, gouverne, sous le contrôle de son oncle Léon X. Après un bref intermède républicain de trois ans, Florence, assiégée par les armées pontificales et impériales, tombe en 1530 entre leurs mains et, pour deux cent sept ans, retrouve les Médicis.

Les grands-ducs de Toscane (1530-1737)

Florence une fois tombée, les Médicis s’y réinstallent sous la protection de Charles Quint. Contesté par les défenseurs de la république, leur pouvoir semble fragile. Et pourtant, après quelques années incertaines – Alexandre, le premier duc, est assassiné en 1537 par son cousin Lorenzino (le Lorenzaccio de Musset) –, Côme Ier, cousin et successeur d’Alexandre, fonde une dynastie qui, de père en fils ou en frère, durera deux cents ans exactement, portant successivement au pouvoir Côme (1537-1574), François (1574-1587), Ferdinand Ier (1587-1609), Côme II (1609-1621), Ferdinand II (1621-1670), Côme III (1670-1723) et enfin Jean-Gaston (1723-1737). Cette stabilité peut s’expliquer par les qualités des grands-ducs, celles au moins des fondateurs de la maison, Côme Ier, prince énergique et perspicace, mécène avisé, et Ferdinand Ier, bon administrateur, lui aussi ami des arts. Leurs alliances aussi consolident le pouvoir des Médicis. Les grandes-duchesses appartiennent aux plus grandes familles européennes. Les mariages de leurs filles ou de leurs sœurs sont parfois aussi brillants et même davantage; parmi elles, deux reines de France: Catherine, sœur d’Alexandre et épouse de Henri II, et Marie, fille de François et épouse de Henri IV. Les Médicis cherchent surtout, en mariant leurs enfants, à resserrer les liens avec les principautés italiennes voisines: les Este, ducs de Ferrare, par Lucrèce et Virginie, filles de Côme Ier; les Gonzague, ducs de Mantoue, par Éléonore, fille de François, et par Catherine, fille de Ferdinand Ier; les Farnèse, ducs de Parme, par Marguerite, fille de Côme II; les ducs d’Urbino. Même politique à l’égard de la papauté: à chaque génération, quelque Médicis, nommé cardinal grâce à l’appui des grands-ducs, s’emploie à orienter la politique pontificale dans le sens des intérêts de sa famille. Leur stabilité enfin s’enracine dans leur œuvre.

La formation et l’aménagement d’un État toscan

En 1530, à l’avènement d’Alexandre; en 1537, à celui de Côme, mille soubresauts soulèvent encore la Toscane. Les communes sujettes, Pise, Arezzo, s’agitent; des troupes d’exilés vont et viennent sur les frontières; de nombreux citoyens sont hostiles aux nouveaux princes; des conjurations s’organisent encore sous François. Les grands-ducs doivent en somme résoudre deux problèmes: d’une juxtaposition de villes mutuellement hostiles, forger un État; étouffer les nostalgies républicaines. Ils s’y emploient. Ils se battent: les exilés sont écrasés à Montemurlo par Côme Ier (1538). Ils légifèrent: Côme Ier et François Ier étendent à tous leurs sujets les droits et devoirs jadis réservés aux seuls Florentins. Tous ont accès aux charges publiques. L’esprit municipal s’affaiblit. L’État toscan remplace l’État florentin. Mais cette unification, qui a le prince pour auteur, l’a aussi pour centre. Les institutions républicaines sont éliminées l’une après l’autre: la vieille seigneurie disparaît sous Alexandre, et de nouveaux rouages sont mis en place par lui et par ses successeurs. Le magistrat suprême, composé du duc, de son lieutenant, de quatre conseillers, est flanqué d’un Conseil des deux-cents, et d’un Sénat de quarante-huit membres, organes eux-mêmes mis en tutelle sous Côme Ier et coiffés par la Pratica Segreta, comité restreint présidé et dirigé par le prince. Ce même souci de promouvoir un État toscan, et pas seulement florentin, inspire les mesures économiques des grands-ducs. La Toscane tout entière est leur champ d’action.

Sur le plan agricole, ils s’attachent à mettre en valeur les vallées marécageuses encore incultes, celles, en particulier, des territoires non florentins, longtemps négligés. Les travaux sont engagés dès le règne de Côme Ier. Ils se poursuivent pendant cent ans et plus. Sont ainsi conquis, en totalité ou en partie, le Val di Chiana, au sud d’Arezzo, la Maremme, la plaine de Pise, le Val di Nievole. À mesure que ces territoires sont assainis, on les repeuple. Sur le plan commercial, des privilèges sont accordés à différentes villes comme Pise; mais Livourne surtout en bénéficie: de François à Ferdinand II, tous les princes travaillent à l’agrandissement de la ville et de son port, point de départ, vers l’Espagne et vers l’Orient, d’un commerce que les grands-ducs s’efforcent de favoriser.

C’est pourtant à Florence, la capitale, que les Médicis réservent les ouvrages prestigieux, sculptures, palais, monuments qu’ils commandent aux artistes les plus considérables: Côme Ier fait élever le palais des Offices par Vasari, construire le pont de Santa Trinita sur le plan de Michel-Ange et, autour du noyau central dû à Brunelleschi, agrandir le palais Pitti. Après lui, Ferdinand Ier utilise les services de Jean Bologne et de Buontalenti.

La Toscane entre les Habsbourg et les Bourbons (XVIe-XVIIIe s.)

Côme Ier mène une politique d’expansion aux dépens de Sienne, dont il s’empare en 1554-1555, et de Lucques qui lui échappe. Les frontières de l’État sont désormais fixées, sauf deux petites modifications sous Ferdinand II qui acquiert des Sforza le comté de Santo Fiora, et de l’Espagne la ville de Pontremoli. Les perspectives politiques s’élargissent alors. Elles s’étendent à l’Europe, à l’Italie, à la Méditerranée.

En Europe, pour équilibrer la protection écrasante de l’Espagne, les Médicis sentent le besoin d’un allié aussi puissant. Ils se tournent vers la France. C’est alors que François Ier épouse Christine de Lorraine (1590), et Marie de Médicis, Henri IV (1600). Cette première tentative de rapprochement politique tourne court, comme en témoigne, en 1608, le mariage de Côme II et de Marie-Madeleine d’Autriche. Mais ce même désir de neutralité et d’équilibre anime encore, de 1610 au milieu du XVIIe siècle, la politique de Côme II, médiateur du double mariage entre Louis XIII et Anne d’Autriche et entre Élisabeth de France et l’héritier du trône d’Espagne, comme elle animera celle de son successeur Ferdinand II.

En Italie, les Médicis sont également désireux de rester en bons termes avec des États proches, auxquels des liens matrimoniaux les attachent souvent. Ils n’y réussissent que partiellement; les conflits locaux ne manquent pas, ceux qu’entraînent, notamment, les contrecoups dans la péninsule de la guerre de Trente Ans. Les Médicis cherchent à s’y soustraire. Ainsi, en 1535, Ferdinand II organise une ligue entre les États italiens pour tenir éventuellement tête à l’Espagne ou à la France. Mais leurs efforts tournent court. Poussés par les Espagnols, par la solidarité familiale, par la crainte de voir rompre l’équilibre entre États italiens, ils doivent plus d’une fois intervenir (guerre de succession de Mantoue, 1613-1614; guerre de Castro, 1642-1644).

En Méditerranée, les interventions des Médicis sont la conséquence du développement du commerce toscan vers l’Espagne et vers l’Orient, et de l’intensification de la piraterie turque. Côme Ier crée une flotte de guerre et un ordre militaire, l’ordre de Saint-Étienne, en 1539, que développe Ferdinand Ier. Sous ce prince et sous Côme II, cette flotte remporte au Levant de notables succès contre les Turcs.

Les responsabilités des grands-ducs dans l’organisation de l’État toscan sont donc certaines, mais elles sont limitées à un double titre: leur action se ralentit après 1650; quand elle persiste, elle est orientée par leur entourage plus que par eux-mêmes.

Les derniers Médicis sont victimes de la conjoncture qui se dégrade au XVIIe siècle et qui entraîne, après 1670, un dépeuplement des territoires agricoles. Mais ils le sont aussi de leur médiocrité, laquelle s’accentue chez les derniers grands-ducs, en particulier chez Côme III (1639-1723), personnage falot, surtout préoccupé d’étiquettes et de préséances. D’où l’importance de l’entourage immédiat, bientôt des coteries. Les ministres ont un rôle déterminant sous François (1541-1587), monarque léger et peu intelligent; puis c’est le tour des grandes-duchesses, douairières ou régentes, au début des règnes de Côme II (1590-1621), grand-duc à dix-neuf ans, ou de Ferdinand II (1610-1670), grand-duc à onze ans. Sous Ferdinand II, les frères du prince supplantent les ministres et dirigent les affaires. L’Église enfin, comblée de faveurs et d’allègements fiscaux, s’impose sous Côme III et sous Jean-Gaston (1671-1737).

En définitive, si la disparition de la dynastie, en 1737, est due à un accident, la mort sans descendance de Jean-Gaston, fils de Côme III, cette disparition entraîne peu de regrets, et le nouveau prince, François de Lorraine, s’installe facilement. Depuis des années, les Médicis se maintenaient sur le trône plutôt qu’ils ne gouvernaient.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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